mardi 28 juin 2016

Venue de Karen Smith en région Centre Alpes-Rhône 18-25 Mai 2016

Trois témoignages :

Liliane Buthion et Françoise Sternberger, la Sarra, paroisse protestante unie d’Oullins

« Jeudi 19 Mai, une soirée d’échange nous était proposée autour du Notre Père du Christianisme et d’al Fatiha de l’Islam par Karen Smith. L’Imam d’Oullins était présent ainsi que des membres du nouveau groupe inter religieux.

Karen avec la contribution de l’imam, nous a conduits dans une réflexion très intéressante sur les parallèles à faire entre ces deux prières, sur le cheminement commun de la prière à Dieu, qu’elle soit chrétienne ou musulmane. En découvrant  la richesse des mots de ces prières, que les traductions en français ne rendent pas forcément, nous avons ainsi pu comprendre un peu mieux comment s’exprime la foi d’un musulman lorsqu’il s’adresse à Dieu, ce Dieu commun à nos deux religions. La présentation de Karen, avec les interventions de l’imam, a donné suite à un partage par petits groupes, qui a impliqué chacun dans ce travail d’écoute de la prière de l’autre. »


Véronique Amadaon, Montluçon

« Nous avons eu la chance de pouvoir accueillir, les 20 et 21 Mai, Karen Smith, pasteur au Maroc. Notre petite paroisse de l'EPUdF avait choisi d'organiser sa rencontre en deux temps. Karen Smith a donné une première conférence publique, ouverte à tous, où elle rendait témoignage de son vécu du dialogue interreligieux en terre d'Islam. Elle nous a transmis son enthousiasme et nous a exprimé sa volonté de s'enrichir mutuellement.

Le lendemain, elle intervenait dans le cadre du CCM, groupe de relations entre les différentes communautés religieuses de Montluçon. Après un repas-partage chaleureux, elle a animé, avec ardeur, un échange fort intéressant, autour du parallèle entre la prière musulmane Al Fatiha et le Notre Père.

Durant ce trop court moment d'incitation à la Paix, elle nous a confortés dans la nécessité d'ouvrir encore un peu plus l'espace de nos tentes... »

Thierry Ziegler, St-Péray

Karen Smith, baptiste américaine, est pasteur de l'Eglise évangélique du Maroc. Aumônier chrétien de l'Université Al Akhawayn à Ifrane, elle collabore aussi à l'Institut œcuménique de Théologie Al Mowafqa qui forme des pasteurs au ministère en contexte interreligieux. En lien avec le Défap, elle était le 24 mai au temple de Bourg-lès-Valence. En dialogue avec l'imam Deliouah de la mosquée de Valence, elle a proposé une introduction passionnante à la prière musulmane par l'étude de la sourate d'ouverture du Coran (Al Fatiha). Le musulman pratiquant prie cette sourate 17 fois par jour. Son texte peut être mis aisément en parallèle avec celui du Notre Père. La structure est identique : adresse à Dieu (Notre Père qui es aux cieux...), adoration (Que ton nom soit sanctifié...), soumission (Que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre...), supplication (Donne-nous notre pain... Délivre-nous du mal...) et conclusion. Si le contenu est différent, la distance entre les deux prières, et donc entre les deux spiritualités, n'apparaît pas comme infranchissable. On a moins peur de ce qu'on a appris à connaître et à respecter. Merci Karen !
 

 
 

mardi 14 juin 2016

Entretien avec Brice Deymié, aumônier général des prisons - 2ème partie


FT : Brice Deymié je vous ai toujours connu « en prison » ! Etait-ce un choix de votre part ? Qu’y avez-vous découvert ? Cela vous-a-t-il transformé ? 

BD : J’ai découvert l’aumônerie de prison non par choix mais par volonté de la paroisse de Versailles.  A mon arrivée comme proposant on m’a dit que je devais desservir la prison ; c’était en quelque sorte dans le cahier des charges de la paroisse (cela a bien changé depuis hélas !!!). Je n’avais pas envie d’y aller car le monde de la prison m’était totalement étranger et je n’avais pas été formé pour cela. Heureusement un laïc de la paroisse était déjà aumônier ; c’est avec lui que j’ai appris le métier et que la vocation m’est venue. Je ne le remercierai jamais assez. Il s’appelait Paul Gaudenzi, il est mort il y a quelques années. L’inattendu de la prison c’est que dans ce milieu de promiscuité et de violence, dans ce monde que l’on pense abandonné de Dieu, à l’instar du livre de Carlo levi, Le Christ s’est arrêté à Eboli, on l’y découvre quand même, là où l’humanité persiste à croire qu’une espérance est possible. Forcément la prison ça transforme. En prison on ne rencontre pas des gens ordinaires, on rencontre des parcours de vie totalement fracassés. Et ces vies,  qui ont conduit à des actes criminels ne peuvent pas nous laisser indifférents. On partage une commune humanité ! Et justement,  où va l’humanité ? Essayons par ne pas être submergés par l’inhumanité.

FT : Quelles sont vos responsabilités actuelles ?
BD : Je suis actuellement aumônier national des prisons pour la Fédération protestante de France, c’est-à-dire que je m’occupe des quelques 320 aumôniers protestants qui exercent leur ministère dans les 190 établissements pénitentiaires que comptent la Métropole et l’Outre-Mer.  Je suis le vis-à-vis de l’Administration pénitentiaire pour les questions qui ont trait à ‘aumônerie.  Tous nos aumôniers sont bénévoles et sont pour 60% d’entre eux des laïcs. Ils sont issus de toutes les Eglises membres de la FPF et pour 24% d’entre eux d’Eglises non-membres de la FPF. 20% des aumôniers sont issus de l’EPUF.

FT : Y a- t- il un travail œcuménique en prison ? Et interreligieux ? :
BD : Pour des raisons liées à l’histoire, les aumôniers chrétiens sont les plus nombreux dans les prisons françaises (1000 aumôniers chrétiens environ) alors qu’il n’y a que 200 aumôniers musulmans. Cette disproportion est due, d’une part à la difficulté de l’Islam de France à organiser ses courants,  et d’autre part au fait que le recrutement d’aumôniers est difficile parce que le travail diaconal en prison ne fait pas du tout partie des coutumes musulmanes, de l’ecclésiologie oserai-je dire. Les musulmans demandent au gouvernement que l’aumônier de prison puisse avoir un statut de salarié comme celui des aumôniers militaires ou des aumôniers des hôpitaux. Dans la mesure du possible, nous essayons de montrer aux détenus que les religions peuvent s’entendre entre elles. Pour moi c’est un témoignage fondamental, au milieu d’une époque troublée et de recherche identitaire frénétique.  Le chacun pour soi et Dieu reconnaîtra les siens est une attitude suicidaire. Beaucoup d’initiatives œcuméniques ont lieu dans les prisons françaises, et quelques timides avancées inter-religieuses. La tâche à accomplir est énorme.

FT : Vous êtes favorable à « la justice restaurative ». De quoi s’agit-il ?
BD La justice restaurative considère que le crime ou le délit,  ce n’est pas d’abord une loi que l’on enfreint, mais des liens que l’on brise. La justice restaurative va s’attacher à identifier ces liens, et à mesurer l’importance de la restauration à envisager. Pour donner un exemple : Si l’on vous vole votre voiture, votre objectif sera-t-il de voir le coupable aller en prison ou que l’on vous restitue votre véhicule ? La justice restaurative travaille pour que l’infracteur, de lui-même, restitue la chose volée et peut-être s’excuse. La justice restaurative s’applique aussi à des crimes plus graves, même si la rencontre entre victimes et infracteurs ne pourra pas se fonder sur la restitution de la chose enlevée mais sur les conséquences du crime sur la victime.  A ce sujet je vous invite à lire le livre d’Howard Zehr, La justice restaurative, pour sortir des impasses de la logique punitive, Genève, Labor et Fides, 2012.

FT : Et vous me parliez du cas de la Nouvelle Calédonie ?
En Nouvelle Calédonie, il est maintenant possible d’introduire une partie du droit coutumier dans le droit pénal. Autrefois ce n’était possible que dans le droit civil. Ce droit coutumier a évidemment beaucoup de choses à voir avec la justice restaurative.
 
 

mardi 31 mai 2016

Brice Deymié, aumônier général des prisons

Entretien avec Brice Deymié, aumônier général des prisons pour la Fédération protestante de France
FT : - Brice, d’où vous vient votre vocation ?
BD : - Mon parcours est assez classique. Elevé dans une famille protestante, à moitié alsacienne à moitié montalbanaise, je souhaite assez tôt devenir pasteur mais mon père m’encourage à faire d’autres études avant, pour mûrir mon choix. En fils obéissant, je m’inscris aux langues’o et je fais cinq ans de chinois, puis mon service militaire,  puis enfin des études de théologie. Et je deviens pasteur à l’âge de trente ans. Je suis marié avec une journaliste, aujourd’hui dans la presse féminine,  après avoir longtemps travaillé dans la presse musicale.
FT : Qu’aimez-vous particulièrement dans votre ministère ?
BD : Très tôt j’ai eu envie de réfléchir sur Dieu.  Or il se trouve que mon grand-père paternel étant presque aveugle mes frères et moi, quand nous venions en vacances chez lui à Montauban,  devions lui lire la presse quotidienne, Le Monde, la Dépêche du Midi, des papiers administratifs et …la Bible… Ce qu’il aimait par-dessus tout, c’était la commenter !
Alors, dès l’âge de douze ans,  ce texte m’a façonné. Mais toujours comme un texte à commenter, à décortiquer, à mâcher. Le Dieu naïf de mon enfance a rapidement fait place à un Dieu qui se donne à lire dans la complexité de sa révélation. Dans la famille il n’y avait aucune question taboue sur la foi. Mes parents et mes grands-parents avaient la conviction d’une grande supériorité du protestantisme sur toutes les autres religions. J’avais un oncle pasteur et professeur de théologie à Genève. Il écrivait des livres qu’adolescent j’essayais de comprendre sans beaucoup de succès ;  mais je savais que l’on pouvait faire des études de théologie.
J’ai longtemps hésité entre agriculture et théologie, et ce fut théologie !  Parfois je regrette un peu de n’avoir pas fait les deux. Le rapport brut à la terre et à l’animal me manque.
J’ai été pasteur en paroisse dans les Yvelines et à Paris, la profession de ma femme ne nous permettant pas beaucoup de nous aventurer loin de Paris. Il se trouve qu’en plus de la paroisse j’ai toujours desservi une prison.
Ce que je préfère dans le ministère pastoral c’est le culte du dimanche matin. C’est ce qu’il y a de plus important dans la vie paroissiale et j’aurais souhaité que le dimanche entier devienne le jour de l’Eglise, comme dans beaucoup d’endroits de par le monde, quelque chose à la fois de festif et de sérieux. Pour les jeunes et les moins jeunes.  A Paris c’est difficile. Ce qui est très important, c’est de travailler la prédication, deux jours de travail plein par semaine. Puis-je le dire ici ?  Beaucoup de prédications que j’ai l’occasion d’entendre souffrent d’un manque évident de travail.
Mais  quand on est pasteur de paroisse on se disperse trop à des tâches annexes. Je me rappelle d’un de mes professeurs qui nous disait qu’il ne fallait pas avoir peur de la page blanche de notre agenda.  La chance de notre protestantisme luthéro-réformé c’est la qualité de sa réflexion théologique, c’est la pertinence de nos questions, ne jamais se contenter de mots d’ordre  et d’histoires pieuses qui rassurent…..

La deuxième partie de cet article sera publiée le mardi 14 juin. Brice Deymié nous parlera de son ministère d’aumônier des prisons.

mardi 17 mai 2016

Montrer la bonté de Dieu à travers la beauté du monde

Entretien avec Marie-Hélène Geoffroy rencontrée au synode Nord-Normandie pour le Blog du Forum
Mission : montrer la bonté de Dieu à travers la beauté du monde
Florence Taubmann : Marie-Hélène, je vois devant moi un magnifique comptoir-librairie, avec des livres théologiques, mais aussi des ouvrages d’art … des cartes-dessins ! Vous êtes une artiste ?
MHG : Oui je suis graveur sur cuivre et acier, mais j’utilise aussi d’autres métaux et des pierres précieuses. Je suis particulièrement sensible à la beauté, au langage de la beauté, qu’il s’agisse de la nature ou des œuvres d’art. Alors vous imaginez, en épousant un pasteur protestant, moi qui suis d’origine catholique, j’ai rencontré une tradition qui au contraire marque une certaine réserve par rapport à l’esthétique. J’avoue avoir été parfois un peu rebutée par l’austérité protestante, même si je me suis trouvée bien dans ma nouvelle famille spirituelle.
FT : Comment est né votre projet d’édition ?
MHG : Mon mari et moi sommes passionnés par les livres, notamment ce qui touche à l’illustration et aux images. Comme ce n’est pas du tout le créneau d’Olivetan, nous avons éprouvé depuis un certain temps le désir de nous lancer nous-mêmes dans l’édition. Aussi lorsqu’une amie nous a proposé de réaliser des kamibishaïs, nous avons franchi le pas.  
FT : Des kamibishais ? Qu’est-ce que c’est ?
MHG : Littéralement cela signifie en japonais « pièce de théâtre sur papier ». C’est une sorte  de théâtre ambulant où des artistes racontent des histoires en faisant défiler des illustrations devant les spectateurs. Depuis les années 1970, le kamishibai s'est répandu dans largement en s’adaptant aux conditions culturelles des pays d'accueil. 
FT : Et vous utilisez cette technique pour raconter la Bible ?
MHG : Oui, nous aurons bientôt plus d’une trentaine  de Kamibishaïs, sur Caïn et Abel, Abraham, Moïse, Jonas…. Jésus et des histoires des Evangiles…. C’est un très bon moyen d’animation pour les groupes d’enfants, mais aussi pour les adultes…. Cela permet de transmettre les récits bibliques  de manière vivante, en ménageant des surprises, des émotions, et en appelant des commentaires. 
Le Pasteur Isabelle Bousquet
FT : Vous avez également publié des livres sur les plantes et les animaux de la Bible, l’Ecclésiaste…. et bien d’autres.
MHG : Oui, il s’agit toujours de faire entendre, lire et voir … ce qui peut, grâce à la beauté,  nous conduire à faire l’expérience de Dieu.  Vous pouvez voir tout ce que nous faisons sur notre site : http://www.passiflores.com/
Éditions Passiflores L’Herbaille Le Bourg de Boyer F - 71700 TOURNUS

mardi 3 mai 2016

Groupe de maison - Témoins et solidaires



Depuis quelques années, en périphérie des centres de rencontres paroissiaux, fleurissent  des groupes de maison. Paul et Christiane Mercier ont essayé la formule en ouvrant leur maison de Dompierre- sur- Mer en Charente- Maritime, située à une dizaine de kilomètres du centre protestant de l’Église protestante unie de La Rochelle.
Trois questions à  Christiane Mercier
Comment vous est venue l’envie d’organiser un groupe de maison chez vous ?
Cette décision est née au lendemain d’un grave accident cardiaque de mon mari. Il était comme mort, mais après  trente- cinq minutes de défibrillation et de prière, il est revenu à lui.
Ce temps retrouvé a été le déclic. Nous avons rendu grâce pour ce que nous avons reçu comme un supplément de vie et il n’était pas question de gaspiller une miette de ce don.
Étant âgés, il nous était difficile de participer aux activités habituelles de la paroisse, mais nous avions grande envie de rencontrer les uns et les autres, en particulier nos voisins. Ce n’était pas uniquement pour avoir des visites, bien qu’elles soient très précieuses, c’était le besoin de continuer ce que nous avons toujours essayé  d’être, présents au monde et aux autres. En 1952 nous avions fait une demande pour être missionnaires…
Nous avons parlé de notre projet à notre pasteur qui nous a encouragés.
Considérez-vous votre groupe comme une antenne des activités paroissiales ?
Bien qu’en lien avec l’église locale, en particulier par la participation de notre pasteur,  nous nous situons  plutôt par rapport à notre foi. Nous sommes chrétiens, de confession protestante. Ce qui nous importe avant tout c’est de croiser nos regards, nos convictions, nos doutes avec d’autres personnes, croyantes ou non… Nous essayons d’apporter un regard chrétien sur les grands problèmes qui traversent notre société. Pour cela le groupe partage un temps d’échange puis de convivialité autour d’une agape.
Cela permet à chacun de s’exprimer, voire de se confier, et de découvrir des échos bibliques à nos réflexions.
Quels sont les sujets que vous abordez ?
Nous avons intitulé notre groupe de maison «  Témoins et solidaires ». Par ce titre nous signifions que nous voulons nous laisser interpeller par le monde. Nous sommes âgés maintenant, mais ce n’est pas une raison pour renoncer à notre engagement. Nous avons une grande partie de notre vie été des piliers de la Mission populaire évangélique. Le groupe de maison est pour nous une expérience nouvelle. Préparer les réunions nous oblige à creuser le sujet, en sélectionnant des articles, des textes, en invitant des intervenants reconnus dans leur spécialité. Nous avons abordé jusqu’à présent des thèmes aussi variés que la faim dans le monde, le statut de la femme, la fin de vie, la laïcité, l’écologie, la nutrition… A chaque fois nous nous posons la question : Comment en tant que citoyens sommes-nous interpellés ?  Le fait d’être chrétiens  nous engage-t-il  différemment? Quelle parole osons-nous ? Une chose est sûre, en tout cas, si nous ne pouvons pas aller physiquement vers le monde, en ouvrant notre porte, c’est lui qui vient à nous. Bien que nous soyons immobiles, notre bâton de pèlerin nous mènera... Nous sommes en chemin avec les  autres, vers les autres, avec le sentiment d’appartenir à la même communauté humaine, d’avoir des choses à donner et à recevoir …

Propos recueillis par Janick Pilot


mardi 5 avril 2016

Retour sur le camp de jeunes à Tahiti en juillet 2015


L’association Soleil et Santé a organisé un camp dont le contexte est un échange de jeunes entre l’Eglise protestante unie de France et l’Eglise protestante Maohi, en Polynésie Française. 18 jeunes et 3 encadrants de l’EPUdF participaient à ce camp qui s’est déroulé en juillet dernier. Ce projet est né d’une première rencontre de polynésiens lors du camp «Prépare ton Kiff» de 2013.
Découvrir l’autre
Ce voyage était l’occasion pour les jeunes de bâtir un projet avec leurs amis Maohis sur trois axes : la rencontre interculturelle, la vie spirituelle et le témoignage dans la dynamique d’une « Eglise de témoins ». Ils ont pu découvrir la culture Maohi avec, entre autre, la capacité de donner sans vouloir quelque chose en retour, un amour gratuit et abondant. Mais ils sont sans doute restés perplexes sur l’articulation entre la foi chrétienne, rejetant toute autre puissance que celle de Dieu, et les « croyances » entourant certains lieux comme le marae. Cette découverte leur a permis aussi de se questionner sur qui est vraiment Dieu pour eux.
Cheminer ensemble
Le protocole nécessaire a peut-être rendu la mise en place du projet un peu délicate. Mais les moments de spiritualité donnèrent toute la dimension de ce témoignage. Témoigner pour les autres les amenait à vivre un témoignage pour eux-mêmes. Cette rencontre vécue ensemble leur laissera une trace profonde de cette phrase retenue par Cynthia Mohila : « Dieu nous a amenés ici à Tahiti, ce projet on l’a préparé, maintenant il faut faire confiance au Seigneur et Il nous mènera là où Il veut que l’on aille. »
Se dire au revoir dans la satisfaction d’avoir vécu une expérience unique dans les rues de Papeete et dans l’émotion de chants et prière en plein milieu de l’aéroport de Roissy … C’est ça aussi être « Une Eglise de témoins » !