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jeudi 7 juillet 2016
mardi 28 juin 2016
Venue de Karen Smith en région Centre Alpes-Rhône 18-25 Mai 2016
Trois témoignages :
« Jeudi 19 Mai, une soirée d’échange nous était proposée autour du Notre Père du Christianisme et d’al Fatiha de l’Islam par Karen Smith. L’Imam d’Oullins était présent ainsi que des membres du nouveau groupe inter religieux.
Liliane Buthion et Françoise
Sternberger, la Sarra, paroisse protestante unie d’Oullins
« Jeudi 19 Mai, une soirée d’échange nous était proposée autour du Notre Père du Christianisme et d’al Fatiha de l’Islam par Karen Smith. L’Imam d’Oullins était présent ainsi que des membres du nouveau groupe inter religieux.
Karen avec la contribution de
l’imam, nous a conduits dans une réflexion très intéressante sur les parallèles
à faire entre ces deux prières, sur le cheminement commun de la prière à Dieu,
qu’elle soit chrétienne ou musulmane. En découvrant la richesse des mots de ces prières, que les
traductions en français ne rendent pas forcément, nous avons ainsi pu comprendre
un peu mieux comment s’exprime la foi d’un musulman lorsqu’il s’adresse à Dieu,
ce Dieu commun à nos deux religions. La présentation de Karen, avec les
interventions de l’imam, a donné suite à un partage par petits groupes, qui a
impliqué chacun dans ce travail d’écoute de la prière de l’autre. »
Véronique Amadaon, Montluçon
« Nous avons eu la chance de
pouvoir accueillir, les 20 et 21 Mai, Karen Smith, pasteur au Maroc. Notre
petite paroisse de l'EPUdF avait choisi d'organiser sa rencontre en deux temps.
Karen Smith a donné une première conférence publique, ouverte à tous, où elle
rendait témoignage de son vécu du dialogue interreligieux en terre d'Islam.
Elle nous a transmis son enthousiasme et nous a exprimé sa volonté de
s'enrichir mutuellement.
Le lendemain, elle intervenait
dans le cadre du CCM, groupe de relations entre les différentes communautés
religieuses de Montluçon. Après un repas-partage chaleureux, elle a animé, avec
ardeur, un échange fort intéressant, autour du parallèle entre la prière
musulmane Al Fatiha et le Notre Père.
Durant ce trop court moment
d'incitation à la Paix, elle nous a confortés dans la nécessité d'ouvrir encore
un peu plus l'espace de nos tentes... »
Thierry Ziegler, St-Péray
Karen Smith, baptiste américaine,
est pasteur de l'Eglise évangélique du Maroc. Aumônier chrétien de l'Université
Al Akhawayn à Ifrane, elle collabore aussi à l'Institut œcuménique de Théologie
Al Mowafqa qui forme des pasteurs au ministère en contexte interreligieux. En
lien avec le Défap, elle était le 24 mai au temple de Bourg-lès-Valence. En
dialogue avec l'imam Deliouah de la mosquée de Valence, elle a proposé une
introduction passionnante à la prière musulmane par l'étude de la sourate
d'ouverture du Coran (Al Fatiha). Le musulman pratiquant prie cette sourate 17
fois par jour. Son texte peut être mis aisément en parallèle avec celui du
Notre Père. La structure est identique : adresse à Dieu (Notre Père qui es
aux cieux...), adoration (Que ton nom soit sanctifié...), soumission (Que ton
règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre...), supplication
(Donne-nous notre pain... Délivre-nous du mal...) et conclusion. Si le contenu
est différent, la distance entre les deux prières, et donc entre les deux
spiritualités, n'apparaît pas comme infranchissable. On a moins peur de ce
qu'on a appris à connaître et à respecter. Merci Karen !
mardi 14 juin 2016
Entretien avec Brice Deymié, aumônier général des prisons - 2ème partie
FT : Brice
Deymié je vous ai toujours connu « en prison » ! Etait-ce un
choix de votre part ? Qu’y avez-vous découvert ? Cela vous-a-t-il
transformé ?
BD : J’ai
découvert l’aumônerie de prison non par choix mais par volonté de la paroisse
de Versailles. A mon arrivée comme
proposant on m’a dit que je devais desservir la prison ; c’était en
quelque sorte dans le cahier des charges de la paroisse (cela a bien changé
depuis hélas !!!). Je n’avais pas envie d’y aller car le monde de la
prison m’était totalement étranger et je n’avais pas été formé pour cela.
Heureusement un laïc de la paroisse était déjà aumônier ; c’est avec lui
que j’ai appris le métier et que la vocation m’est venue. Je ne le remercierai
jamais assez. Il s’appelait Paul Gaudenzi, il est mort il y a quelques années.
L’inattendu de la prison c’est que dans ce milieu de promiscuité et de
violence, dans ce monde que l’on pense abandonné de Dieu, à l’instar du livre
de Carlo levi, Le Christ s’est arrêté à Eboli, on l’y découvre quand même, là
où l’humanité persiste à croire qu’une espérance est possible. Forcément la
prison ça transforme. En prison on ne rencontre pas des gens ordinaires, on
rencontre des parcours de vie totalement fracassés. Et ces vies, qui ont conduit à des actes criminels ne
peuvent pas nous laisser indifférents. On partage une commune humanité ! Et
justement, où va l’humanité ?
Essayons par ne pas être submergés par l’inhumanité.
FT : Quelles
sont vos responsabilités actuelles ?
BD : Je suis actuellement aumônier national des prisons pour la Fédération protestante de France, c’est-à-dire que je m’occupe des quelques 320 aumôniers protestants qui exercent leur ministère dans les 190 établissements pénitentiaires que comptent la Métropole et l’Outre-Mer. Je suis le vis-à-vis de l’Administration pénitentiaire pour les questions qui ont trait à ‘aumônerie. Tous nos aumôniers sont bénévoles et sont pour 60% d’entre eux des laïcs. Ils sont issus de toutes les Eglises membres de la FPF et pour 24% d’entre eux d’Eglises non-membres de la FPF. 20% des aumôniers sont issus de l’EPUF.
BD : Je suis actuellement aumônier national des prisons pour la Fédération protestante de France, c’est-à-dire que je m’occupe des quelques 320 aumôniers protestants qui exercent leur ministère dans les 190 établissements pénitentiaires que comptent la Métropole et l’Outre-Mer. Je suis le vis-à-vis de l’Administration pénitentiaire pour les questions qui ont trait à ‘aumônerie. Tous nos aumôniers sont bénévoles et sont pour 60% d’entre eux des laïcs. Ils sont issus de toutes les Eglises membres de la FPF et pour 24% d’entre eux d’Eglises non-membres de la FPF. 20% des aumôniers sont issus de l’EPUF.
FT : Y a- t- il
un travail œcuménique en prison ? Et interreligieux ? :
BD : Pour
des raisons liées à l’histoire, les aumôniers chrétiens sont les plus nombreux
dans les prisons françaises (1000 aumôniers chrétiens environ) alors qu’il n’y
a que 200 aumôniers musulmans. Cette disproportion est due, d’une part à la
difficulté de l’Islam de France à organiser ses courants, et d’autre part au fait que le recrutement
d’aumôniers est difficile parce que le travail diaconal en prison ne fait pas
du tout partie des coutumes musulmanes, de l’ecclésiologie oserai-je dire. Les
musulmans demandent au gouvernement que l’aumônier de prison puisse avoir un
statut de salarié comme celui des aumôniers militaires ou des aumôniers des
hôpitaux. Dans la mesure du possible, nous essayons de montrer aux détenus que
les religions peuvent s’entendre entre elles. Pour moi c’est un témoignage
fondamental, au milieu d’une époque troublée et de recherche identitaire
frénétique. Le chacun pour soi et Dieu
reconnaîtra les siens est une attitude suicidaire. Beaucoup d’initiatives
œcuméniques ont lieu dans les prisons françaises, et quelques timides avancées
inter-religieuses. La tâche à accomplir est énorme.
FT : Vous êtes favorable à « la justice
restaurative ». De quoi s’agit-il ?
BD La
justice restaurative considère que le crime ou le délit, ce n’est pas d’abord une loi que l’on enfreint,
mais des liens que l’on brise. La justice restaurative va s’attacher à
identifier ces liens, et à mesurer l’importance de la restauration à envisager.
Pour donner un exemple : Si l’on vous vole votre voiture, votre objectif
sera-t-il de voir le coupable aller en prison ou que l’on vous restitue votre
véhicule ? La justice restaurative travaille pour que l’infracteur, de
lui-même, restitue la chose volée et peut-être s’excuse. La justice
restaurative s’applique aussi à des crimes plus graves, même si la rencontre
entre victimes et infracteurs ne pourra pas se fonder sur la restitution de la
chose enlevée mais sur les conséquences du crime sur la victime. A ce sujet je vous invite à lire le livre
d’Howard Zehr, La justice restaurative, pour sortir des impasses de la logique
punitive, Genève, Labor et
Fides, 2012.
FT : Et vous me parliez
du cas de la Nouvelle Calédonie ?
En Nouvelle Calédonie, il est maintenant possible
d’introduire une partie du droit coutumier dans le droit pénal. Autrefois ce
n’était possible que dans le droit civil. Ce droit coutumier a évidemment
beaucoup de choses à voir avec la justice restaurative.mardi 31 mai 2016
Brice Deymié, aumônier général des prisons
Entretien avec Brice
Deymié, aumônier général des prisons pour la Fédération protestante de France
BD : - Mon
parcours est assez classique. Elevé dans une famille protestante, à moitié
alsacienne à moitié montalbanaise, je souhaite assez tôt devenir pasteur mais
mon père m’encourage à faire d’autres études avant, pour mûrir mon choix. En
fils obéissant, je m’inscris aux langues’o et je fais cinq ans de chinois, puis
mon service militaire, puis enfin des
études de théologie. Et je deviens pasteur à l’âge de trente ans. Je suis marié
avec une journaliste, aujourd’hui dans la presse féminine, après avoir longtemps travaillé dans la presse
musicale.
FT :
Qu’aimez-vous particulièrement dans votre ministère ?
BD : Très
tôt j’ai eu envie de réfléchir sur Dieu. Or il se trouve que mon grand-père paternel
étant presque aveugle mes frères et moi, quand nous venions en vacances chez
lui à Montauban, devions lui lire la
presse quotidienne, Le Monde, la Dépêche du Midi, des papiers administratifs et
…la Bible… Ce qu’il aimait par-dessus tout, c’était la commenter !
Alors, dès l’âge de douze ans, ce texte m’a façonné. Mais toujours comme un
texte à commenter, à décortiquer, à mâcher. Le Dieu naïf de mon enfance a
rapidement fait place à un Dieu qui se donne à lire dans la complexité de sa
révélation. Dans la famille il n’y avait aucune question taboue sur la foi. Mes
parents et mes grands-parents avaient la conviction d’une grande supériorité du
protestantisme sur toutes les autres religions. J’avais un oncle pasteur et
professeur de théologie à Genève. Il écrivait des livres qu’adolescent
j’essayais de comprendre sans beaucoup de succès ; mais je savais que l’on pouvait faire des
études de théologie.
J’ai longtemps hésité entre agriculture et théologie, et ce
fut théologie ! Parfois je regrette
un peu de n’avoir pas fait les deux. Le rapport brut à la terre et à l’animal
me manque.
J’ai été pasteur en paroisse dans les Yvelines et à Paris,
la profession de ma femme ne nous permettant pas beaucoup de nous aventurer
loin de Paris. Il se trouve qu’en plus de la paroisse j’ai toujours desservi
une prison.
Ce que je préfère dans le ministère pastoral c’est le culte
du dimanche matin. C’est ce qu’il y a de plus important dans la vie paroissiale
et j’aurais souhaité que le dimanche entier devienne le jour de l’Eglise, comme
dans beaucoup d’endroits de par le monde, quelque chose à la fois de festif et
de sérieux. Pour les jeunes et les moins jeunes. A Paris c’est difficile. Ce qui est très
important, c’est de travailler la prédication, deux jours de travail plein par
semaine. Puis-je le dire ici ? Beaucoup
de prédications que j’ai l’occasion d’entendre souffrent d’un manque évident de
travail.
Mais quand on
est pasteur de paroisse on se disperse trop à des tâches annexes. Je me
rappelle d’un de mes professeurs qui nous disait qu’il ne fallait pas avoir
peur de la page blanche de notre agenda.
La chance de notre protestantisme luthéro-réformé c’est la qualité de sa
réflexion théologique, c’est la pertinence de nos questions, ne jamais se
contenter de mots d’ordre et d’histoires
pieuses qui rassurent…..
La deuxième partie de cet article sera publiée le mardi 14 juin. Brice Deymié nous parlera de son ministère d’aumônier des prisons.
mardi 17 mai 2016
Montrer la bonté de Dieu à travers la beauté du monde
Entretien
avec Marie-Hélène Geoffroy rencontrée au synode Nord-Normandie pour le Blog du
Forum
Mission :
montrer la bonté de Dieu à travers la beauté du monde
Florence Taubmann :
Marie-Hélène, je vois devant moi un magnifique comptoir-librairie, avec des
livres théologiques, mais aussi des ouvrages d’art … des cartes-dessins !
Vous êtes une artiste ?
MHG :
Oui je suis graveur sur cuivre et acier, mais j’utilise aussi d’autres métaux
et des pierres précieuses. Je suis particulièrement sensible à la beauté, au
langage de la beauté, qu’il s’agisse de la nature ou des œuvres d’art. Alors
vous imaginez, en épousant un pasteur protestant, moi qui suis d’origine
catholique, j’ai rencontré une tradition qui au contraire marque une certaine
réserve par rapport à l’esthétique. J’avoue avoir été parfois un peu rebutée
par l’austérité protestante, même si je me suis trouvée bien dans ma nouvelle
famille spirituelle.
FT :
Comment est né votre projet d’édition ?
MHG :
Mon mari et moi sommes passionnés par les livres, notamment ce qui touche à
l’illustration et aux images. Comme ce n’est pas du tout le créneau d’Olivetan,
nous avons éprouvé depuis un certain temps le désir de nous lancer nous-mêmes
dans l’édition. Aussi lorsqu’une amie nous a proposé de réaliser des kamibishaïs,
nous avons franchi le pas.
FT
: Des kamibishais ? Qu’est-ce que c’est ?
MHG :
Littéralement cela signifie en japonais « pièce de théâtre sur papier ». C’est
une sorte de théâtre ambulant où des
artistes racontent des histoires en faisant défiler des illustrations devant
les spectateurs. Depuis les années 1970, le kamishibai s'est répandu dans largement
en s’adaptant aux conditions culturelles des pays d'accueil.
FT
: Et vous utilisez cette technique pour raconter la Bible ?
MHG :
Oui, nous aurons bientôt plus d’une trentaine
de Kamibishaïs, sur Caïn et Abel, Abraham, Moïse, Jonas…. Jésus et des
histoires des Evangiles…. C’est un très bon moyen d’animation pour les groupes
d’enfants, mais aussi pour les adultes…. Cela permet de transmettre les récits
bibliques de manière vivante, en
ménageant des surprises, des émotions, et en appelant des commentaires.
Le Pasteur Isabelle Bousquet |
FT :
Vous avez également publié des livres sur les plantes et les animaux de la
Bible, l’Ecclésiaste…. et bien d’autres.
MHG :
Oui, il s’agit toujours de faire entendre, lire et voir … ce qui peut, grâce à
la beauté, nous conduire à faire
l’expérience de Dieu. Vous pouvez voir
tout ce que nous faisons sur notre site : http://www.passiflores.com/
Éditions
Passiflores L’Herbaille Le Bourg de Boyer F - 71700 TOURNUS
mardi 3 mai 2016
Groupe de maison - Témoins et solidaires
Depuis quelques années, en périphérie des centres de
rencontres paroissiaux, fleurissent des
groupes de maison. Paul et Christiane Mercier ont essayé la formule en ouvrant
leur maison de Dompierre- sur- Mer en Charente- Maritime, située à une dizaine
de kilomètres du centre protestant de l’Église protestante unie de La Rochelle.
Trois questions à
Christiane Mercier
Comment vous est venue l’envie d’organiser un groupe de
maison chez vous ?
Cette décision est née au lendemain d’un grave accident
cardiaque de mon mari. Il était comme mort, mais après trente- cinq minutes de défibrillation et de
prière, il est revenu à lui.
Ce temps retrouvé a été le déclic. Nous avons rendu grâce
pour ce que nous avons reçu comme un supplément de vie et il n’était pas
question de gaspiller une miette de ce don.
Étant âgés, il nous était difficile de participer aux
activités habituelles de la paroisse, mais nous avions grande envie de rencontrer
les uns et les autres, en particulier nos voisins. Ce n’était pas uniquement
pour avoir des visites, bien qu’elles soient très précieuses, c’était le besoin
de continuer ce que nous avons toujours essayé
d’être, présents au monde et aux autres. En 1952 nous avions fait une
demande pour être missionnaires…
Nous avons parlé de notre projet à notre pasteur qui nous a
encouragés.
Considérez-vous votre groupe comme une antenne des activités
paroissiales ?
Bien qu’en lien avec l’église locale, en particulier par la
participation de notre pasteur, nous
nous situons plutôt par rapport à notre
foi. Nous sommes chrétiens, de confession protestante. Ce qui nous importe
avant tout c’est de croiser nos regards, nos convictions, nos doutes avec
d’autres personnes, croyantes ou non… Nous essayons d’apporter un regard
chrétien sur les grands problèmes qui traversent notre société. Pour cela le
groupe partage un temps d’échange puis de convivialité autour d’une agape.
Cela permet à chacun de s’exprimer, voire de se confier, et
de découvrir des échos bibliques à nos réflexions.
Quels sont les sujets que vous abordez ?
Nous avons intitulé notre groupe de maison « Témoins
et solidaires ». Par ce titre nous signifions que nous voulons nous
laisser interpeller par le monde. Nous sommes âgés maintenant, mais ce n’est
pas une raison pour renoncer à notre engagement. Nous avons une grande partie
de notre vie été des piliers de la Mission populaire évangélique. Le groupe de
maison est pour nous une expérience nouvelle. Préparer les réunions nous oblige
à creuser le sujet, en sélectionnant des articles, des textes, en invitant des
intervenants reconnus dans leur spécialité. Nous avons abordé jusqu’à présent
des thèmes aussi variés que la faim dans le monde, le statut de la femme, la
fin de vie, la laïcité, l’écologie, la nutrition… A chaque fois nous nous
posons la question : Comment en tant que citoyens sommes-nous
interpellés ? Le fait d’être
chrétiens nous engage-t-il
différemment? Quelle parole osons-nous ? Une chose est sûre, en tout cas,
si nous ne pouvons pas aller physiquement vers le monde, en ouvrant notre
porte, c’est lui qui vient à nous. Bien que nous soyons immobiles, notre bâton
de pèlerin nous mènera... Nous sommes en chemin avec les autres, vers les autres, avec le sentiment
d’appartenir à la même communauté humaine, d’avoir des choses à donner et à
recevoir …
mardi 5 avril 2016
Retour sur le camp de jeunes à Tahiti en juillet 2015
L’association
Soleil et Santé a organisé un camp dont le contexte est un échange de jeunes
entre l’Eglise protestante unie de France et l’Eglise protestante Maohi, en
Polynésie Française. 18 jeunes et 3 encadrants de l’EPUdF participaient à ce
camp qui s’est déroulé en juillet dernier. Ce projet est né d’une première
rencontre de polynésiens lors du camp «Prépare ton Kiff» de 2013.
Découvrir
l’autre
Ce
voyage était l’occasion pour les jeunes de bâtir un projet avec leurs amis Maohis
sur trois axes : la rencontre interculturelle, la vie spirituelle et le
témoignage dans la dynamique d’une « Eglise de témoins ». Ils ont pu
découvrir la culture Maohi avec, entre autre, la capacité de donner sans
vouloir quelque chose en retour, un amour gratuit et abondant. Mais ils sont
sans doute restés perplexes sur l’articulation entre la foi chrétienne,
rejetant toute autre puissance que celle de Dieu, et les
« croyances » entourant certains lieux comme le marae. Cette
découverte leur a permis aussi de se questionner sur qui est vraiment Dieu pour
eux.
Cheminer
ensemble
Le
protocole nécessaire a peut-être rendu la mise en place du projet un peu
délicate. Mais les moments de spiritualité donnèrent toute la dimension de ce
témoignage. Témoigner pour les autres les amenait à vivre un témoignage pour eux-mêmes.
Cette rencontre vécue ensemble leur laissera une trace profonde de cette phrase
retenue par Cynthia Mohila : « Dieu nous a amenés ici à Tahiti, ce
projet on l’a préparé, maintenant il faut faire confiance au Seigneur et Il
nous mènera là où Il veut que l’on aille. »
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