mardi 28 avril 2015

Vivre ensemble la mission de l'Église ... (EPUdF Avignon)

C'est se rencontrer, échanger, partager entre différentes Églises
 
Comme chaque année, un dimanche du mois de février, les communautés protestantes camerounaises, ghanéennes, malgaches et de l'EPUdF d'Avignon se sont retrouvées au temple Saint-Martial.
Cette rencontre a donné lieu à un magnifique moment de partage spirituel, de louange, de chants et de prières au cours du «culte des nations».
Le partage et les échanges se sont poursuivis dans la convivialité d'un repas.



C'est aussi s'impliquer dans le dialogue interreligieux et la mixité sociale

Apprendre à vivre ensemble avec nos différences en dépassant les réflexes de repli et de peur et en ayant le désir d'apprendre à se connaître et à se respecter.
Au début février, plus de 150 personnes ont répondu à l'invitation de DIRE (association pour le Dialogue Interreligieux) et de groupes de rencontres entre musulmans et chrétiens. Beaucoup de propositions concrètes ont été formulées comme des marches ensemble, des jumelages entre mosquées et paroisses chrétiennes, la recherche d'occasions de rencontres entre quartiers et personnes de groupes sociaux différents.
DIRE a par ailleurs organisé du 7 au 18 avril une exposition intitulée «Judaïsme, christianisme, islam : proches et lointains».
 


 
 
 
C'est, par ailleurs, s'appuyer sur une histoire et lui être fidèle en sachant tenir compte des évolutions du présent
 
La paroisse de l’Église Réformée d'Avignon a donné quatre missionnaires à une œuvre sociale en direction des lépreux malgaches : construction d'un centre hospitalier (Manankavaly ou MKVY) prévu pour eux et soins aux malades. Après l'indépendance de Madagascar, une collaboration s'est établie entre le gouvernement et l’Église de Jésus-Christ à Madagascar(FJKM), actuellement membre de la CEVAA – Communauté des Églises en mission. La Mission de Paris puis le DEFAP ont envoyé des infirmières. La dernière d'entre elles a créé en outre des centres de réinsertion. Après son décès en 2003, une Association portant son nom continue son travail.
Le journal paroissial de l’Église Protestante Unie d'Avignon, Ensemble, détaille l'histoire de cette œuvre dans son numéro de mars-avril-mai 2015.
 
 

mardi 14 avril 2015

Journée missionnaire du Consistoire d'Héricourt (pays de Montbéliard) où l'on parle de paix en Centrafrique

Au cours de notre journée missionnaire, après le culte et le repas africain, un dialogue à deux voix s’est engagé sur la vie en Centrafrique.
Marie-Françoise Coumanzi-Malo, biologiste et enseignante, a passé 36 ans à Bangui et y retournera rejoindre son mari. Elle y avait rencontré Mirana Diambaye, actuellement pasteur à Belfort. Marie-Françoise et Mirana nous ont entraînés dans leur pays.


Avant 2013, malgré la précarité endémique, une vie foisonnante partout : des commerces, des écoles, des rencontres entre voisins. Depuis le conflit, la population souffre, 4000 personnes errent encore dans les alentours de l’aéroport, livrées à elles-mêmes. Il y a un besoin urgent d’aide dans tous les domaines. L’État ne fait plus face. L’insécurité constante retarde la reconstruction. Malgré ce qu'on entend dire parfois, ce n'est pas une guerre de religions. Des bandes armées sèment la terreur de part en part, tantôt ici, tantôt plus loin. Heureusement que la solidarité joue à plein ! Depuis 1996, le «Réseau des Femmes Croyantes», musulmanes et chrétiennes, œuvre pour le respect mutuel. Désemparé au plus fort du conflit, le groupe se reconstitue et va au-devant des habitants pour parler de paix !

Une partie de notre collecte « Belfort-Bangui » a servi justement à aider ces femmes à retisser des liens avec les plus démunis : matériel de base indispensable, nourriture, école lorsqu’elle peut fonctionner…L’Église protestante du Christ-Roi sert souvent de refuge, comme d’autres lieux de culte. 

L’espoir renaît suite à une mission française récente. Des observateurs laïcs et des personnalités religieuses ont organisé une table ronde avec les intellectuels du pays pour comprendre et poser les jalons d'une réconciliation durable : écouter pour mieux aider !

CAMI  du pays de Montbéliard
(le pasteur Hope Nenonene manque sur la photo)



Trois personnes du Consistoire font partie de la CAMI (Commission d’Animation Missionnaire) du pays de Monbéliard. La CAMI est un lieu d’échange et de partage des nouvelles missionnaires provenant des églises partenaires du Défap et de la Cevaa.
Nous y partageons des informations provenant des églises qui vivent une situation géopolitique douloureuse. Actuellement, nous recevons régulièrement des nouvelles de Centrafrique, de l’Eglise Fraternelle Luthérienne du Nord Cameroun qui subit les sévices de Boko Haram et des nouvelles de Madagascar. Il est important pour les membres de la
CAMI de tisser des liens tant avec les églises de la Cevaa qu’avec les envoyés des églises luthériennes outre-mer. Les nouvelles parvenues des sœurs et des frères de Centrafrique ou du Cameroun permettent un accompagnement fraternel et une information hors média.
 
 

mardi 7 avril 2015

Ça souffle dans l’Ouest: le Defap anime la journée des conseillers presbytéraux - Consistoire de Charente Maritime

Etait-ce le vent du large ou le vent de l’Esprit, la traditionnelle journée de formation des conseillers presbytéraux le 14 février 2015 a eu du souffle. Au programme, l’Eglise universelle.
Assemblée de conseillers

Pour éveiller les consciences, animer les débats, susciter des projets, le consistoire a fait appel au Defap. Le pasteur Anne Laure Danet est venue partager cette journée et d’emblée a posé la bonne question : « qu’est-ce qui nous manque pour être davantage une Eglise missionnaire ? ».
Comment donner une dimension missionnaire à toutes les activités d’Eglise? La mission n’est pas une matière à option, confiée à quelques spécialistes, elle est l’être même de l’Eglise.

En introduction Anne Laure Danet a choisi une image bien concrète, voire prosaïque, un trépied. Mais c’est une image qui parle quand on sait que les trois pieds qui permettent un ancrage solide sont l’écoute de la parole de Dieu, la prière, la communion fraternelle. Tout est déjà en germe, à nous de jouer avec ces éléments suivant les différents contextes. L’écoute de la parole de Dieu et la prière sont le terreau qui nourrit la communion fraternelle qui à son tour irriguera la mission. C’est dans un esprit de réciprocité, de solidarité, en lien d’interdépendance, du Nord au Sud, du Sud au Nord, du Nord au Nord, du Sud au Sud, que chacun est appelé à vivre l’Eglise universelle. Réflexions stimulantes, qui réjouissent le cœur. Mais de retour dans chaque paroisse, face à la réalité quotidienne, vivre l’Eglise universelle semble un bien grand mot. Comment l’entend-on aujourd’hui, dans une société sécularisée, multiculturelle, mondialisée, comment concrètement, là où nous sommes, là où nous en sommes, témoigner de l’Eglise universelle, vivre l’Eglise universelle ?

L’après-midi, les conseillers presbytéraux ont réfléchi en petits groupes pour dire comment ils envisageaient la mission aujourd’hui. Pour cerner le sujet, le pasteur Anne Laure Danet a proposé deux questions : « Qu'est-ce qui me stimule ? Qu’est-ce qui me gène ? »
Travail de groupe

La mission c’est évangéliser. Il s’agit de discerner quelle parole peut être non seulement compréhensible, mais crédible auprès de nos contemporains. Les mots mêmes de mission et d’évangélisation sont piégés. On associe trop vite mission et colonisation, évangélisation et prosélytisme. Réfléchir d’abord sur ce que l’on met sous les termes de mission et d’évangélisation. Révolu le temps où des missionnaires-explorateurs portaient l’Evangile dans les terres lointaines. Aujourd’hui la mission est de partout vers partout. La mission est à notre porte, savons-nous l’accueillir ? Savons-nous recevoir une parole venue d’ailleurs, parole enrichie, nourrie par d’autres cultures que la culture occidentale ? Acceptons-nous d’être bousculés? Si de cette journée ne devait être retenu qu’un seul mot, c’est celui de rencontre qui pourrait être choisi. C’est certainement là le cœur de la mission de l’Eglise, le socle de l’évangélisation. C’est vers une communauté chrétienne qui est toujours appelée à grandir que vont conduire les pistes ouvertes pour que chaque Eglise locale s’approprie son propre projet missionnaire. Il s’agit d’entrer en dialogue. Pour certaines ce sera la rencontre avec des personnes éloignées de l’Eglise, pour d’autres ce sera vers et avec les jeunes, d’autres encore se laisseront interpeller, enrichir, voire convertir par des chrétiens venus d’ailleurs. La liste des engagements se décline à l’infini. Qu’ils soient proches ou lointains, tous portent des fruits, tous ont leur pertinence.
L'incontournable galette charentaise!

Le consistoire de Charente Maritime et la région synodale FJKM de Manajary/Pangala à Madagascar ont été à l’origine d’un voyage de jeunes Charentais à Madagascar et de jeunes Malgaches en Charente Maritime, ces jeunes Malgaches qui ont pu participer au Grand Kiff. Des liens forts se sont tissés, non seulement pour les jeunes mais aussi pour les adultes ici et là-bas. Il peut s’agir de visites de pasteurs (par exemple, le consistoire a donné son accord au Défap pour accueillir 15 jours en juin un pasteur sénégalais, suite concrète de la journée des conseillers !), ou de témoignages sur le terrain de groupes œcuméniques, des rencontres interreligieuses… A chacun de saisir son fil pour tisser ensemble l’Eglise universelle pour la vivre en pleine communion, de partout vers partout. 

Janick Pilot