Marie-Françoise Coumanzi-Malo, biologiste et enseignante, a passé 36 ans à Bangui et y retournera rejoindre son mari. Elle y avait rencontré Mirana Diambaye, actuellement pasteur à Belfort. Marie-Françoise et Mirana nous ont entraînés dans leur pays.
Avant 2013, malgré la précarité endémique, une vie foisonnante partout : des commerces, des écoles, des rencontres entre voisins. Depuis le conflit, la population souffre, 4000 personnes errent encore dans les alentours de l’aéroport, livrées à elles-mêmes. Il y a un besoin urgent d’aide dans tous les domaines. L’État ne fait plus face. L’insécurité constante retarde la reconstruction. Malgré ce qu'on entend dire parfois, ce n'est pas une guerre de religions. Des bandes armées sèment la terreur de part en part, tantôt ici, tantôt plus loin. Heureusement que la solidarité joue à plein ! Depuis 1996, le «Réseau des Femmes Croyantes», musulmanes et chrétiennes, œuvre pour le respect mutuel. Désemparé au plus fort du conflit, le groupe se reconstitue et va au-devant des habitants pour parler de paix !
Une partie de notre collecte « Belfort-Bangui » a servi justement à aider ces femmes à retisser des liens avec les plus démunis : matériel de base indispensable, nourriture, école lorsqu’elle peut fonctionner…L’Église protestante du Christ-Roi sert souvent de refuge, comme d’autres lieux de culte.
L’espoir renaît suite à une mission française récente. Des observateurs laïcs et des personnalités religieuses ont organisé une table ronde avec les intellectuels du pays pour comprendre et poser les jalons d'une réconciliation durable : écouter pour mieux aider !
CAMI du pays de Montbéliard (le pasteur Hope Nenonene manque sur la photo) |
Trois personnes du Consistoire font partie de la CAMI (Commission d’Animation Missionnaire) du pays de Monbéliard. La CAMI est un lieu d’échange et de partage des nouvelles missionnaires provenant des églises partenaires du Défap et de la Cevaa.
Nous y partageons des informations provenant des églises qui vivent une situation géopolitique douloureuse. Actuellement, nous recevons régulièrement des nouvelles de Centrafrique, de l’Eglise Fraternelle Luthérienne du Nord Cameroun qui subit les sévices de Boko Haram et des nouvelles de Madagascar. Il est important pour les membres de la CAMI de tisser des liens tant avec les églises de la Cevaa qu’avec les envoyés des églises luthériennes outre-mer. Les nouvelles parvenues des sœurs et des frères de Centrafrique ou du Cameroun permettent un accompagnement fraternel et une information hors média.
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